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ETK Onilatki

ETK Onilatki
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28 décembre 2012

Au revoir, tout le monde !

Tout ce qui a un début a une fin… Ça y est. Le voyage entrepris le 25 février 2006 à 19h19 s’arrête ici. Cela fait sept ans que je partage mes aventures oniriques et quotidiennes, mes points de vues parfois considérés comme étranges et décalés, des contes, des légendes, des jeux ; sept ans qui ont passé à une vitesse vertigineuse ; sept ans que je me creuse les méninges pour construire des billets…

Mais voilà : le blog ETK Onilatki s’achève ici. J’en entends déjà râler : « et la suite des rêves ? Et les contes ? Et les réflexions décalées ? » Je rassure donc tout le monde : vous ne serez pas totalement abandonnés !

D’abord, je vous encourage vivement à rejoindre la page Facebook Onilatki ! Le rêve continue… pour (re)découvrir les billets que vous avez le plus appréciés et pour continuer à lire les réflexions onilatkiennes, le tout agrémenté de dessins et photos. C’est sur cette page aussi que vous serez tenus au courant des actualités concernant les blogs issus d’ETK Onilatki (Onilatkovoïa Mora – La Mer Des Rêves, Prune Maldiz, Les Contes d’Onilatki).

Ensuite, sur Onilatkovoïa Mora – La Mer Des Rêves, vous trouverez tous les rêves postés sur Onilatki depuis le début, la suite des rêves commencés ainsi que de nouveaux rêves. Sur Prune Maldiz, vous aurez bien sûr la suite des aventures de Prune.

Puis je vous invite tous à découvrir un nouveau blog : Les Contes d’Onilatki, où vous retrouverez tous les contes, mythes et légendes postés sur Onilatki : des contes Ouvaga, des contes originaux, les versions onilatkiennes de contes célèbres, et bien sûr des contes détournés (dont le fameux cycle « Nourriture Humaine »).

Enfin, sachez que les deux blogs ETK Onilatki (celui des années 2006-2007-2008 et celui des années 2009-2010-2011-2012) ne seront pas supprimés. Vous pourrez donc continuer vos explorations.^^

Avant de vous dire au revoir, il me reste à vous adresser ces quelques mots :

NE VOUS LAISSEZ JAMAIS MARCHER SUR LES PIEDS !

METTEZ TOUJOURS DE LA COULEUR DANS VOS VIES !

AYEZ TOUJOURS LESPRIT OUVERT ET TOLERANT !

NOUBLIEZ JAMAIS DE REVER !

.-.-.-.-.-.-.-.-.

Il est maintenant temps de regagner vos places, d’éteindre vos cigarettes, de relever vos tablettes et d’attacher vos ceintures : nous allons atterrir  … Au revoir, tout le monde !!!

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26 décembre 2012

Derniers exercices de style…

… Et pour ces derniers, voici un sujet d’actualité : Noël à Achères (c’est près de Paris) ou ce qui s’est passé hier.

Anticipation (écrite le 24 décembre vers 10h) : Demain, 25 décembre on se réveillera au plus tard vers 9h, on partira au plus tard vers 10h30, on arrivera là bas entre 12h30 et 13h, on se dira tous « bonjour ! Joyeux Noël ! » en se faisant la bise, on attendra un peu que tout le monde soit là, les enfants distribueront les cadeaux, on refera un tour de smack-smack pour dire merci à tous, on se mettra à table vers 13h30 avec un apéro créé tout spécialement et des grignottis et des apéricubes (on se posera les questions apéricubiennes), puis on commencera le repas avec huîtres pour les uns et coquilles Saint-Jacques pour les autres (avec du blanc) ; vers 15h on enchaînera avec le foie gras (et du blanc), ensuite sera trou normand et/ou sorbet. Aux alentours de 16h-16h30, place aux dindes avec farce et légumes (et du rouge), puis on se rafraîchira avec de la salade accompagnée de château Lapompe (de l’eau fraîche, pour ceux qui n’auraient pas compris). Les fromages (une bonne vingtaine) prendront place sur la table aux environs de 18h, après étiquetage dans la cuisine. Mon cousin et moi goûterons tous les fromages, comme d’habitude… Ensuite, ce sera aux bûches de jouer. Il ne sera pas loin de 19h. Les deux bûches seront coupées par l’ancienne prof de maths de la famille (son rôle de découpeuse de bûches lui a été dévolu il y a des années en raison de sa profession), et beaucoup goûteront un morceau de chaque bûche. Puis viendront les fruits, le café (avec du sucre roux) et les agrumes confits aux chocolats. Enfin, les gens commenceront à partir, mes parents et moi resteront dormir chez mon oncle et ma tante, je ne mangerai pas le soir mais certains oui, et on ira se coucher.

 

Réalité (écrite le 26 d’après des notes prises le 25) : Finalement nous nous sommes réveillés en escalier, entre 8h40 et 9h45. Nous sommes partis un peu avant 11h pour arriver un peu après 13h. Après les salutations (bonjour, joyeux Noël) a eu lieu la distribution de cadeaux, puis nous nous sommes mis à table aux alentours de 14h, pour un apéro sans apéricube (mais avec du cake, des olives vertes, des grignottis et des noix de cajou). Vers 14h30 ont été servies les huîtres et les coquilles Saint-Jacques (avec du blanc sec et des petits pains beurrés), et vers 15h15 on a eu le foie gras (avec du confit de figues dans des mini-bols à soupe et du blanc moelleux). Le trou normand et le sorbet (à la pomme) ont été pris aux alentours de 16h, et ensuite, aux environs de 16h30, point de dinde, mais deux chapons (avec du rouge). A 17h, on a mangé la salade (avec de l’eau fraîche), puis les plateaux de fromage ont commencé à tourner : à 17h30, tout le monde était servi (j’ai goûté tous les fromages, au nombre de 15 cette année !^^), avec du rouge. Il n’était pas loin de 18h15 quand on a mangé les bûches (j’ai pris une demi-part de chaque : chocolat/caramel/beurre salé et pistache/fruits exotiques), avec du champagne. J’ai pris ensuite un fruit de la passion, on a eu des chocolats (nature, pistache, noisette) et du café (avec un morceau de sucre roux). Il n’était pas encore 19. Après, tout le monde est parti, et ceux qui restaient se sont regroupés. J’ai bu deux verres d’eau et mangé une clémentine. Nous avons discuté longtemps, et nous sommes allés nous coucher.

 

Considérations routières : D25-D386-N31(E46)-N2(E46)-D212-D165-D104-N184-D30.

 

Considérations météorologiques : Il a plu; et on charge la voiture en prenant soin d’éviter les flaques d’eau. On se met en route ; il recommence à pleuvoir. Vite toutefois, les nuages s’écartent sur un ciel bleu pâle, laissant même entrevoir les rayons du soleil. Peu après, il repluviotte. Puis il fait de nouveau soleil, timidement, parmi les nuages blancs, gris et marrons, avec de temps en temps un peu de bleu. Il ne pleut pas quand on arrive, mais la Seine est gris-marron. Au cours du repas, il pleut, puis cela s’arrête quelques instants avant de reprendre de plus belle.

 

Négative attitude : Départ en engueulade, comme d’hab... Eh bien elle commence bien, cette journée, joyeux Noël :/ Et en plus ça fera comme l’année dernière, comme il y a deux ans, comme toujours, quoi : pas de surprise... ça me saoule. On ira dans la chambre entre les plats, et on ne se parlera pas parce qu’on sera tous sur nos appareils... Et on entendra les mêmes conversations que d’habitude, des conversations qui ne passionnent que ceux qui parlent... Ah, ça y est, on y est. On se les gèle, dans cette taule ! M’énerve ;(... Et la tournée des bonjours... Pénible. Ah, voilà les cadeaux... Et la tournée des mercis... Encore plus pénible... L’année prochaine je me fais une pancarte “bonjour Joyeux Noël merci”... Bon, on mange quand ? J’ai la dalle, moi ! Ah bah c’est pas trop tôt ! Et on va encore bouffer des tonnes de trucs : ça me fait ch... de bouffer autant, à chaque fois après j’ai mal au bide et je prends des kilos. Et ça dure... Pourrait pas faire un sandwich de Noël ? ça irait plus vite et comme ça on pourrait faire autre chose que rester à s’emmerder à table... Mais qu’est-ce qu’on ferait, en fait ? On s’emmerderait autrement, mais de toute façon on s’emmerderait quand même. Ah, c’est fini, quand même ! Je vais me pieuter, je suis trop crevée ! Et puis comme ça je n’ai pas à subir les tronches des autres, qui ont trop bu, en plus. Hein ? Moi aussi j’ai un peu bu ? Un peu trop bu ? Bah faut bien, pour faire passer cette journée pourrie !

 

Positive attitude : Cette année, tradition oblige, on va passer Noël à Achères : génial ! J’adore ! La journée est tellement bien réglée : rituel des cadeaux, rituel du long repas qui dure toute la journée. Et une ambiance formidable, tout le monde est ravi ! La nourriture est un vrai délice, c’est une merveille ! Et la route désormais passe vite : à peine partis que nous sommes arrivés : c’est parfait ! J’aime bien ces moments où on se retrouve : c’est rare, mais ça met une pèche formidable !

 

Bref résumé : Noël à Achères, comme d’habitude. Mêmes rituels, même trame de repas, mêmes constats : cette journée passe trop vite et nous ne nous voyons pas assez souvent.

 


En définitions : Fête commémorant la naissa nce de Jésus sur fonds de rites païens liés au solstice d’hiver dans la quatre murs et un toit (comme dirait Bénabar) du frère de mon père et de la femme du frère de mon père, ainsi qu’on le fait tous les ans. Façons de faire identique, succession de plats organisés pour se sustanter de façon conviviale identique, remarques aboutissant à des conclusions identiques : ces vingt-quatre heures successives se déroulent trop rapidement et ce type de regroupement familial est trop rare.



Point de vue du cadeau : On m’a choisi, on m’a emballé, enrubanné, étiqueté, puis chargé dans une voiture. Puis on m’a déchargé et déposé au pied d’un sapin. On m’a pris, on a lu l’étiquette dont j’étais affublé, on m’a remis à la personne à qui je suis destiné, on m’a déshabillé du papier cadeau, on m’a découvert, et on m’a apprécié ! :)



Tout en sons : Bip-bip. Glou-glou. Chou-chou. Clac-clac. Vite, vite ! Vroum-vroum. Dingdong-dingdong. Bonjour ! Joyeux Noël ! Blabla. Oh, regarde ! Merci ! Miam-miam. Glou-glou. Blabla. Au revoir, à bientôt, et bonne route ! Vroum-vroum. Tililili-tililili. On est bien rentré ! Zzzz-zzzz.

matriochkanoel

22 décembre 2012

Eh non !

Si vous pouvez lire ce message, c’est que la fin du monde n’a pas eu lieu. Je me demande comment se sentent tous ceux qui y croyaient : soulagés ? dépités ? encore inquiets ? Des gens qui doivent souffler enfin, en tout cas, ce sont les habitants de Bugarach, qui ont fini par retrouver leur tranquillité.

A propos de Bugarach ou d’autres endroits où on entend des « bruits étranges » et ou on observe des « phénomènes inexplicables », je tiens aussi à rassurer tout le monde en rappelant que la Terre est une planète vivante ; les plaques tectoniques bougent, et les zones de failles (comme les montagnes) sont des zones où on perçoit particulièrement ces mouvements. Quant aux phénomènes, ils peuvent être inexpliqués dans l’état actuel de la science, mais le seront bientôt (tout comme ont pu être expliqués nombre de phénomènes considérés comme étranges par le passé).

En tout cas, peut-être que certaines personnes qui croyaient à la fin du monde se sont rapprochées des gens qu’elles aiment ces derniers temps, peut-être ont-elles osé leur faire comprendre leur affection et/ou leur amour. Si la peur de la fin du monde a pu rapprocher les gens ne serait-ce qu’un petit peu, peut-être que finalement elle n’était pas si inutile que cela…

18 décembre 2012

Fin du monde !?

C’est la 987 654 321ème fois qu’on prédit la fin du monde (et encore, j’en ai sans doute oublié)… Kyaaa, quelle catastrophe !... Lol. Oui, ça me fait rigoler, moi, car comment quelque chose qui n’a pas de début pourrait avoir une fin ? Le monde ne se réduit pas à la Terre…

Et même à l’échelle de la Terre, qui a bien un début, donc qui aura une fin un jour, qu’on se rassure là encore ! Ce sera dans environ 4,5 milliards d’années ; on a le temps !

Mais peut-être que les humains auront disparu d’ici-là (c’est fort probable, vu ce qui s’est déjà produit avec d’autres espèces par le passé), ce qui n’empêchera pas la Terre de tourner.

Cela dit, on a quand des élèves qui demandent si c’est vrai que ce sera la fin du monde ; on a même des parents qui n’enverront pas leur enfant en classe vendredi pour pouvoir passer les dernières heures du monde auprès d’eux. Et il y en a qui commencent à paniquer réellement, à voir des signes partout de la fin des temps ! Il y en a aussi qui en jouent, tout comme on va voir un film d’horreur ou de catastrophe. On n’y croit pas vraiment mais on fait comme si…

Moi je n’y crois pas du tout, mais si j’avais su, j’aurais écrit un guide de survie à la fin du monde ; je me serais fait des orchidées dorées !

Oh, une dernière petite chose : contrairement aux rumeurs, on n’a jamais eu de base à Bugarach…^^

17 décembre 2012

Cela a fait 20 ans cette nuit…

Il y a 20 ans, j’avais 10 ans. Le mercredi 16, après le goûter de musique (piano et solfège), mes parents et moi étions passés prendre « quelque chose » (la poupée que j’allais avoir à Noël) chez mes arrières-grands-parents, nous étions rentrés à la maison ; il ne restait plus que deux jours d’école ; tout allait bien…

Et puis la nuit, quand je m’étais réveillée, j’avais entendu des pleurs venant de la cuisine. Mes parents venaient-ils de se disputer ? Je me levai et allai voir. Ma mère a dit : « dis-lui », et mon père m’a emmené dans la chambre de mes parents, on s’est assis sur le lit, et il m’a dit. Je ne me souviens que de quelques mots, mais ils sont restés bien gravés : « ton tonton Thierry » et « mort ». Je suis allée chercher Camille, et après je ne sais plus. Je m’étais recouchée, car je revois ma mère me réveiller avant l’heure. Nous sommes allés chez ma grand-mère, Camille et moi encore en pyjama. Je revois ma grand-mère ouvrir la porte. Le lendemain, en allant à l’école, je l’ai dit à mon amie depuis la maternelle Dorothée, et ma mère l’a dit à sa mère. Cette année-là, j’aurais bien aimé que les vacances soient moins longues…

Très vite, les questions ont commencé. J’étais là, et j’ai tout entendu. Mon cousin Kévin et moi n’avions que 10 ans, mais nous faisions marcher nos méninges. Nous nous sommes aussi posé des questions : c’est quoi, une « dotopsie » ? Nous entendions qu’il n’y avait pas eu d’autopsie. Deux chauffards : le second retrouvé, mais qui était le premier ? Et le contenu caché du coffre en bois, et certains papiers, et certaines photos…

Je pressentais un danger, aussi allais-je à l’école en cachant dans ma poche mon couteau suisse. Comme ça, au cas où…

Dix ans plus tard, j’ai découvert par hasard ce qui s’était passé. J’avais quelques fois eu l’occasion de fouiller en douce dans le coffre en bois, j’avais retenu certains noms, je les avais mis dans un coin de ma tête pour enquêter quand j’aurais pu… Et au CDI du lycée où j’étais en prépa, alors que je faisais un recherche sur tout autre chose, je suis tombée sur un de ces fameux noms. Les autres me sont revenus, je les ai trouvés aussi. J’ai téléphoné à ma mère : j’avais trouvé ! Je suis de nouveau allée fouiller dans le coffre en bois, et j’ai posé des questions : tout concordait… Je voulais leur tendre un piège ; j’avais déjà tout planifié, jusqu’au moment de la vengeance, mais la nuit même où j’avais achevé de mettre au point mon stratagème, j’ai fait un rêve : à mon bureau, je faisais une rédaction, et je relevais la tête. Et là, il y avait mon oncle qui m’a dissuadée de le venger de cette manière (pour en savoir un peu plus, bien que je n’en dise pas tout, il suffit de cliquer ici).

Hier matin, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce qui se serait passé si tout avait continué normalement. Thierry se serait peut-être marié avec Catherine, et là j’aurais des cousins ; peut-être même une cousine très proche, comme une petite sœur… J’ai pensé à cette cousine-sœur ; peut-être aurait-elle commencé ses études à Troyes et m’aurait demandé de l’héberger un temps ; on serait allée faire les boutiques ; on serait promenées habillées kawaii dans les rues, amusées par les regards perplexes des passants ; on aurait fait plein des choses…

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13 décembre 2012

Quand ne pas dire exactement ce que l’on pense est préférable…

Ça m’arrive tout le temps, en classe ! Voici quelques exemples : en italique, le contexte ; entre crochets, ce que je pense ; et hors crochets, ce que je dis ; entre parenthèses un commentaire :

A la question d’un élève : « c’est quoi l’oxygène ? » [Eh bien c’est un atome…] eh bien c’est un gaz (oui, il faut simplifier, à cet âge-là !).

Certains enfants sont toujours à l’affut de ce que peuvent faire les autres : je vous ai déjà dit : vous vous occupez de [votre gueule] euh… de vos affaires à vous, pas de ce que fait l’un ou l’autre ! (pfiou ! elle a bien failli m’échapper, celle-là !)

Des élèves se sont battus en classe ; je vais aussitôt les séparer ; ces gamins-là sont toujours pris dans toutes les bagarres : Vous deux, vous commencez sérieusement à [me faire chier !] m’agacer ! (variante de pensée : [à me les briser menu, menu !]).

Certains ont un jour confondu la séance d’anglais avec la récréation et ont commencé à parler à tord et à travers : [shut up!] quiet! now! (euh… ça je l’ai vraiment dit, par contre, lors d’une séance dans la classe de mon maître formateur : j’avais complètement oublié comment dire de se taire de façon correcte ; mais on a tout de même échappé à « you will shut your fucking shitty trap! »… bah oui, quand même !).

Et voilà ! Je suis sure que ça arrive à tout le monde, ce genre de choses !^^ Mettez donc des petits exemples en commentaires !^^

11 décembre 2012

Arcalys

Voici un rêve que j’ai fait il y a un peu plus d’un an.

 

J’étais partie faire des courses à Fismes. Alors que j’arrivais vers les magasins, je vis des installations que je n’avais jamais vues auparavant : un alignement de plusieurs énormes poulies et tuyaux qui s’enfonçaient dans la terre, et qui tournaient sans arrêt, actionnées toutes les secondes. Je garai la voiture sous les arbres, comme d’habitude, et me dirigeai vers les installations. On me refoula fermement, malgré mes vives protestations. Je fis mes courses distraitement, intriguée par les engins. J’allai à la mairie pour tenter d’en savoir plus, mais sans succès car elle était fermée. Un coup de téléphone de mes parents me fit oublier les installations, et je rentrai à la maison. J’allumai la télé, comme tous les soirs, et l’information sur laquelle je tombai me glaça le sang : il s’agissait de l’incendie d’une tour à Ushuaïa où des lycéens français avaient été péri : des élèves d’une classe de terminale dont j’étais la professeur de français !

Quelques jours plus tard, au lycée, tout le monde ne parlait plus que de la fin tragique des T-log. Une cérémonie avait eu lieu ; des images de la tour en flamme figuraient un peu partout. Comme à chaque début de cours avec les élèves de seconde, on fit un point actualité, et immanquablement l’incendie arriva en tête des événements marquants de la semaine. L’un des élèves prit son smartphone pour sortir les images de l’incendie, et là… « Attends un peu, montre moi ça de plus près ! » Sur les images, quelque chose avait éveillé ma curiosité, mais je ne parvenais pas à saisir pleinement ce que c’était. Une chose était sure : l’incendie n’avait rien d’accidentel…

Je décidai d’en savoir davantage. Mon contrat avec ce lycée se terminait à la fin du mois, ce qui me laissait donc le temps de me rendre en Argentine pour éclaircir l’affaire. J’intégrais donc l’équipe scientifique chargée d’enquêter sur l’incendie. Les autres membres de l’équipe demeuraient méfiants envers mes capacités. Il était vrai que ma seule légitimité dans cette équipe était d’avoir été professeur de ces pauvres T-log. Au bout de deux semaines, les éléments réunis demeuraient minces, et l’équipe, faute de mieux, se décida enfin à suivre l’hypothèse que j’avais émise : toute l’affaire avait un rapport avec l’Océan.

Nous étions dans une vaste piscine d’entraînement juste au bord de l’océan : elle servait à la fois aux nageurs et aux bateaux. Les lieux semblaient avoir été abandonnés à la hâte. Les lumières étaient allumées mais recouvertes de toiles d’araignées, l’eau n’était pas de la plus grande propreté, et les portes étaient béantes.

« Hé, il faut que vous veniez voir ça ! » interpela un membre de l’équipe depuis la passerelle surplombant la piscine.

Nous courûmes tous dans l’escalier en fer, et nous retrouvâmes face à un écran. Des images datant de la veille de l’incendie étaient diffusées en boucle. Etait-ce une fiction ? Une supercherie ? Ou un documentaire tout ce qu’il y avait de plus réel ? Des grandes vagues déferlaient, et parmi les vagues on voyait clairement une armée d’hommes des glaces et des eaux montés sur des hippocampes géants ; l’armée rejoignait un ennemi lui aussi d’eau et de glace et une lance le transperça ; l’hippocampe qui le supportait disparut dans les flots déchaînés. Nous visionnâmes les images plusieurs fois au ralenti pour les décortiquer : elles étaient authentiques… Nous avions devant les yeux une preuve de l’existence des guerres arcalysiennes, et donc des Arcalysiens eux-mêmes.

Arcalys… Depuis que j’étais petite, j’avais toujours eu l’intuition que des êtres ressemblant aux humains vivaient en Antarctique, dans une cité de glace dissimulée des convoitises. J’avais dessiné la cité, ses habitants, leurs coutumes, et j’avais imaginé tout un tas de choses sur l’histoire de ce peuple. J’avais hésité sur l’orthographe du nom : Arcalis, Arkalys, Arkalis ou Arcalys : j’avais toujours écrit ce nom en alternant ces quatre manières. Puis je m’étais fait une raison : les Arcalysiens n’existaient que dans mon imagination…

Et pourtant je les avais là, devant mes yeux ! Et je venais de comprendre ce qui m’avait paru bizarre : une ceinture de facture arcalysienne accrochée à une fenêtre. Mais c’était impossible, puisque les Arclysiens étaient trop fragiles pour vivre sur la terre ferme !

Et une lance arcalysienne était fichée dans la coque du bateau qui flottait dans le bassin d’entraînement. Nous descendîmes l’observer, nous aidant d’épais tapis en mousse pour rejoindre le bateau sans avoir à nager dans l’eau sale. A peine eussé-je posé la main sur la lance que celle-ci se mit à flamboyer d’une lumière froide, et le sas qui donnait sur l’Océan s’ouvrit. Nous grimpâmes aussitôt tous à bord du bateau, dont l’intérieur ressemblait un peu à un camping-car. L’eau nous ballotait assez rudement. Le nez collé à la fenêtre, j’observais attentivement les vagues, et bientôt je vis les deux armées arcalysiennes qui se battaient. Je fus un peu déçue, car je les avais imaginés plutôt pacifiques…

Tout à coup, le bateau fut assailli par une pluie de lances qui cognaient très fort contre les parois ; il ne tarda pas à être immobilisé, et la porte s’ouvrit violemment. Quelqu’un entra : était-ce un Arcalysien ? Il avait en tout cas un air particulièrement féroce et un sourire mauvais. Tous les membres de l’équipe s’étaient recroquevillés sur les couchettes, sauf moi, qui me tenait juste à côté de l’homme qui venait d’entrer. Je savais que pour ne pas être repérée, je devais ne laisser aucune émotion me submerger. Le nouvel arrivant s’approchait inexorablement de chaque enquêteur, lançant d’une voix rauque « œil bleu ! », ce qui signifiait qu’il ressentait leur peur. Qu’allait-il leur faire ? Etait-ce lui qui avait déclenché l’incendie ? L’homme se retourna brusquement vers moi. Quelle gourde ! J’avais laissé une émotion transparaître : je venais de ressentir de la colère…

« Œil de bronze ! lança-t-il.

― Non mais eh oh, toi-même ! répliquai-je, confondant soudain la perception arcalysienne des couleurs des émotions avec une insulte quelque peu scatologique.

― Non, je me suis trompé : œil vert. Je sens une grande rage en toi. Et aussi une grande curiosité. Ainsi qu’autre chose que je n’arrive pas à identifier, quelque chose de beaucoup plus enfoui et de beaucoup plus proche.

― C’est-à-dire ? » m’enquis-je.

L’homme ne répondit pas, mais nous toisa un moment, avant de dire : « c’est bon, je vous laisse la vie sauve, à une seule condition : vous ne révélerez pas ce que vous avez découvert. Nous le saurons si vous le faites. »

― Mais il n’y a rien à révéler, de toute façon ! répliquai-je.

― Nous nous sommes compris, alors.

― Et les T.log ? C’est parce qu’ils avaient découvert quelque chose et qu’ils ont voulu le faire savoir que vous les avez tués ?

― J’ignore de quoi il est question, mais ce qui est sûr, c’est que jamais je ne me suis mêlé des affaires de l’autre côté. Alors, j’ai votre parole ? A chacun d’entre vous ?

― Evidemment ! »

Les autres acquiescèrent d’un mouvement de tête apeuré. Tout en discutant avec cet être étrange, je m’étais arrangée pour me retrouver face à la porte. Nous étions en mer, près d’une île sur laquelle se dressaient exactement les mêmes installations bizarres qu’à Fismes…

Et là je me suis réveillée, et j'attends toujours la suite !

8 décembre 2012

Miss France…

Eh oui, ce soir aura lieu la traditionnelle élection de Miss France. Les visages, les tenues et les lauréates changent, mais c’est à chaque fois la même chose. Décryptons ce qui se passe derrière les masques convenus et les sourires de façade :

Pendant la préparation, elles sont ensemble, et chacune pense « je suis la meilleure, je vais toutes vous écraser par ma beauté, ma classe et mon élégance, bande d’abruties ! »

Ensuite, c’est le jour-j. « Pourvu que les autres chopent la crève, comme ça elles auront les yeux éclatés et le nez rouge, et hop ! C’est dans la poche ! ».

Premiers passages : entre « et si je lui marchais sur la robe, à l’autre de devant, pour qu’elle se tape la honte ? » et « pourvu que celle de derrière n’ait pas la même idée que moi », les misses défilent.

Première sélection : sourires forcés des unes et satisfaits des autres (« et toc ! j’ai déjà battu toutes celles-là ! »).

Deuxième sélection : je suis dans les cinq plus belles ! et toc !

Puis c’est l’annonce des résultats… La quatrième dauphine sourit d’un air forcé (« comment ont-ils pu me considérer moins belle que ces truies ?! »), puis c’est au tour de la troisième dauphine (« mais ils ont de la merde dans les yeux, ou quoi ? »), qui se console en jetant un air narquois à la quatrième dauphine, puis vient la deuxième dauphine (« mais c’est impossible ! Les deux autres sont des vilaines guenons ! Je suis nettement plus belle qu’elles ! »), et les deux candidates restantes se rapprochent en se tenant la main (chacune tentant de broyer les doigts de l’autre), et le verdict tombe. La nouvelle Miss France fond en larme en mettant ses mains devant sa bouche (« Wouah ! C’est trop beau ! Je ne m’y attendais pas du tout ! »), et la première dauphine ravale des larmes amères (« C’est tellement injuste ! Je n’ai pas donné assez de sous ou quoi ?! Mais je ne me laisserai pas faire : je vais chercher une petite sex-tape bien salasse de l’autre qui se croit déjà Miss pour l’année, et hop ! à moi la couronne ! »).

Allez, j’arrête là mes médisances : bonne chance à toutes !^^

7 décembre 2012

La neige !

Eh oui, elle est là ! Et c’est pour moi la bonne occasion de vous dire comment on dit « neige » en koviouvaga. Il y a différentes manières de désigner la neige. Tout dépend du type de neige et de ce qui se passe. La lettre en gras est celle qui porte l’accent tonique.

Ina : la neige en général

Inegjka (prononcez à peu près « inèka », en allongeant le « è », qui est en fait un intermédiaire entre è et a) : la neige personnifiée (tous les éléments personnifiés ont un nom qui se termine par –egjka).

Inamlyi : tempête de neige

Hliahtieka (prononcez les « h » en les aspirant légèrement (comme en anglais) et le « e » comme un « é ») : neige qui tombe

hlialloka : neige pluvieuse (ou pluie neigeuse)

kúmitiek (prononcez le « ú » comme un « ou » fait à l’avant de la bouche et légèrement allongé) : amoncellement de neige qui se forme

tuulitiek (prononcez les « u » comme des « ou » faits à l’avant de la bouche ; le premier porte l’accent tonique et doit être bien distinct du second, qui ne le porte pas) : amoncellement de neige qui fond

mýlýk : neige molle, qui fond très rapidement

t∫ouna (prononcez « ∫ » un peu comme le щ russe : un « ch » qu’on écraserait entre la langue et le palais ; et « ou » allongé, vers l’arrière de la bouche) : neige molle, fine et poudreuse, qui tient

kú∫sia (prononcez « ∫ » un peu comme le щ russe : un « ch » qu’on écraserait entre la langue et le palais ; et « ou » allongé, vers l’avant de la bouche)  : neige sale, mêlée de boue ou qui ressemble à de la boue

khrouva (prononcez k – aspiration légère – r roulé - ou long fait vers l’arrière de la bouche – va) : neige dure qui croque sous les pieds

akmina : neige dure et très solide

4 décembre 2012

Un vire-langue hébreu :

En français, dire « Sara chante une chanson joyeuse » ne pose pas de problème. Mais dites-le en hébreu : ça devient tout de suite plus compliqué : שרה שרה שיר שמח שיר שמח שרה שרה (dire Sara chara chir saméaj (j espagnole) chir saméaj Sara chara). Il faut le dire plusieurs fois de suite et rapidement ! Et celui-là est facile : bientôt, je vous en donnerai un autre, plus dur. D’ici-là, entraînez-vous et amusez-vous bien !^^

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