SVPTH

Voici un jeu de corde qui se joue au moins à trois : deux personnes tiennent la corde par les extrémités et la tournent ; la troisième personne saute. C’est un multijeux, car à chaque lettre correspond un jeu : S= serpent, V= vagues, P= poteau, T= tourbillon, H= hauteur.

Une lettre est dite à chaque tour de corde, et quand la personne qui saute s’emmêle les harpions dans la corde, elle doit jouer au jeu annoncé par la lettre.

Le serpent : la corde est mise au sol et agitée à la manière d’un serpent (ou peut hisser ou siffler pour en ajouter) ; le jeu consiste à immobiliser la corde en sautant à pieds joints dessus.

Les vagues : le jeu consiste à passer par-dessus la corde, qui est d’abord agitée lentement, puis de plus en plus fort, suivant une petite chanson. La chanson originale comprend une inexactitude, puisqu’elle associe la marée basse à la mer calme ; quand je jouais, je chantais « la mer est calme », mais les autres disaient « la mer est basse ». Voici la chanson : la mer est basse (calme), basse (calme), basse (calme) ; elle s’agite, -gite, -gite ; c’est la tempête, -pête, -pête ; c’est le cyclone, -clone, -clone ; c’est l’ouragan, -gan, -gan ; c’est le naufrage, -frage, -frage ; et tout redevient calme, calme, calme.

Le poteau : la corde est tendue, immobilisée, et on doit passer par-dessus (en sautant à pieds joints ou presque joints), d’abord au niveau des chevilles, puis des genoux, sous les fesses et à la taille (les niveau sont définis en fonction de la personne qui doit sauter).

Le tourbillon : c’était le plus redouté, mais une fois qu’il était passé, on était tranquille ! La corde est tournée (comme lors de la détermination du jeu à faire), et le joueur qui saute doit effectuer des demi-tour chaque fois qu’il passe par-dessus la corde, tout en égrenant les jours de la semaine pour commencer, puis les mois de l’année après une petite pause pour reprendre son souffle.

La hauteur : cette fois-ci, le jeu consiste à passer sous la corde, sans la toucher. On commence par passer (facile !) sous la corde tenue à bout de bras par les autres joueurs, puis juste au niveau de la tête, puis du cou, puis des épaules, puis sous les bras, puis à la taille, puis sous les fesses et enfin aux genoux (niveaux définis en fonction de la personne qui passe). Comme il fallait ramper lorsque la corde était au niveau des genoux et que je n’avais aucune envie de ramper, je faisais exprès de perdre en levant légèrement mon dos au niveau « sous-fesses », de manière à toucher la corde.

Lorsqu’on a fini un jeu, on reprend le tour de lettres SVPTH sans redire la lettre correspondant au jeu gagné ; si on perd, c’est au tour d’un autre joueur, et la lettre correspondant au jeu perdu sera maintenu dans la liste, si on tombe sur un jeu perdu, on le reprend là où on a perdu.