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ETK Onilatki
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3 novembre 2009

La rusée Hodaknaï.

Il était une fois une vieille tongácha extrêmement rusée prénommée Hodaknaï. Elle vivait dans une très belle maison en bois peint et sculpté, un peu à l’écart du village où elle et les siens s’étaient un jour installés.

Cependant, dans ce village, il y avait un homme envieux qui convoitait la maison d’Hodaknaï. Il décida de se débarrasser de la vieille sorcière, et au passage de tous les Ouvaga, en les faisant expulser du village. Mais comment s’y prendre ?

Il alla trouver Hodaknaï : « tu as trois jours pour partir d’ici, toi et ta famille, sans quoi, ça ira très mal pour toi. »

Hodaknaï éclata de rire : « tu entends ça, Ishpek ? dit-elle à son futur mari, qui lui aussi riait. Je ne vois pas pourquoi nous partirions, et il n’est pas encore né, celui qui pourra faire quelque chose contre moi ! »

L’homme rentra chez lui, enragé : quel culot ! Et ces Ouvaga étaient décidément sans vergogne. Mais il avait plus d’un tour dans son sac pour obtenir la maison d’Hodaknaï.

La sorcière avait une petite-fille, Tzouvliacha, d’une vingtaine d’année, qui tous les jours traversait le village pour aller au pré. Peut-être que s’il l’attaquait, la sorcière finirait par céder… La jeune fille, comme chaque matin, se rendait au pré. L’homme lui barra la route, tenta de s’en prendre à elle, mais Tzouvliacha siffla, et un vigoureux cheval accourut du pré, se dressa, menaçant, devant l’agresseur, qui déguerpit aussitôt.

L’homme eut alors l’idée de s’appuyer sur la loi : un décret d’expulsion, et les forces de l’ordre avec lui : les Ouvaga seraient chassés du village, et il aurait la maison d’Hodaknaï ! Dans le même temps, il déversa dans le village des horreurs sur le compte des Ouvaga, pour s’attirer l’approbation des autres habitants. Il obtint le soutien des chefs du village, et aller trouver une nouvelle fois Hodaknaï, triomphant, brandissant l’avis d’expulsion.

« Cette fois-ci, vous ne pouvez pas faire autrement ! Vous devez partir ! En voici la preuve, si toutefois vous savez lire…

— Bien sûr que je sais lire, et certainement davantage de choses que toi, répliqua Hodaknaï, car je doute que tu saches lire les plantes, les nuages et les vents… »

La tongácha réunit les Ouvaga du village, c’est-à-dire sa famille et celle d’Ishpek : « nous devons partir vers un autre endroit. »

— Quoi ? s’indigna Iacha, le petit-fils d’Ishpek, en laissant nos maisons à ces horribles types ?

— Oh non, nous ne leur laisserons rien du tout, répondit Hodaknaï, un sourire en coin. Tu te souviens, Ishpek, lorsque nous sommes arrivés ici quand nous étions enfants ?

— Tu crois qu’elles peuvent encore rouler ? demanda Ishpek.

— Très certainement ! »

Et le lendemain matin, alors que l’homme envieux se dirigeait vers la maison d’Hodaknaï pour en prendre possession, il croisa, vert de rage, trois maisons roulantes, tirées par des ânes et des chevaux. Le cortège était mené par Tzouvliacha et Iacha sur le grand cheval Vaduvka, et la dernière maison était dirigée par Ishpek et Hodaknaï, qui saluait les habitants de village d’un air amusé. Comme elle l’avait lu dans les nuages, le Vent les portait vers un autre endroit…

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Commentaires
P
une bonne idée, ces maisons roulantes ! l'aure l'a eu dans le ... et ça m'a bien fait marrer !<br /> je vais m'y mettre bientôt, moi, à la confection de mon blog (ce sera vraiment n'importe quoi t ce sera annoncé des le départ!)allez salut
ETK Onilatki
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