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ETK Onilatki
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23 septembre 2011

Tellurica (1) : L’expédition.

Voici la première partie d’un rêve fait il y a un peu moins de 2 ans et demi. Mon personnage dans ce rêve, c’est Eugène (qui est bien une fille, malgré ce prénom plutôt masculin !)

 

La nouvelle était enfin tombée. Une expédition internationale serait envoyée en bas, dans l’écorce terrestre, là où des années auparavant on avait creusé, fouillé, cherché sans trouver, une nouvelle énergie puissante.

La dernière soirée en surface battait son plein. Eugène chantait, dansait et riait. Elle était fière d’être la première femme à descendre. Fred était toutefois un peu inquiète pour son amie.

« Mais ne t’en fais pas, ça va très bien se passer ! »

Dirk le Danois, Jeremy l’Américain et Jonny l’Anglais, qui allaient eux aussi descendre, rejoignirent les deux jeunes femmes. Une sorte d’effervescence pleine d’adrénaline flottait dans l’air. La nuit fut très courte, et au petit matin les quatre explorateurs étaient conduits vers le puits de forage.

« Salut ! dit une femme blonde en jogging mais très fortement maquillée. Je suis Marie-Jo, mais tout le monde m’appelle Marylin. Je serai votre correspondante surface quand vous serez en bas. Je vous indiquerai les directives et vous me ferez part de vos observations. Pour cela, vous porterez dans tous vos déplacements à des fins d’exploration un casque relié à cette machine (elle montra une espèce d’énorme ordinateur avec quatre écrans, deux claviers, plein de boutons partout) : ainsi, on verra et on enregistrera ce que vous verrez et on entendra et enregistrera ce que vous entendrez et ce que vous direz. Bonne exploration, et surtout restez bien à l’écoute pour votre sécurité ! »

Eugène, Dirk, Jeremy et Jonny prirent place dans la cabine de descente, et le voyage débuta. Il faisait assez sombre au fur et à mesure qu’ils descendaient, et de plus en plus chaud. Avec un grand bruit, la cabine s’arrêta. Ils avaient atteint le campement. Il s’agissait de quatre étroites chambres individuelles constituées chacune d’un lit, une armoire, une table de nuit, des toilettes, une douche et un lavabo surmonté d’un miroir et d’une étagère ; ces quatre chambres étaient disposées en arc de cercle autour d’une salle commune faisant office de bureau et de cuisine-buanderie-réserve. Il y faisait relativement frais, la température n’y excédant pas les20°C. Heureusement ! En revanche dès qu’on s’éloignait du campement, une chaleur étouffante empêchait tout mouvement sans combinaison spéciale. Une machine à forer attendait d’être utilisée, et des espèces de rails partaient vers des galeries. D’après les indications qu’on avait données aux explorateurs, il s’agissait là des anciennes galeries construites par les premiers chercheurs téméraires qui s’étaient aventurés jusque là, sans succès. Pour explorer ces galeries, on devait revêtir une combinaison et passer sous un sas. Il avait été décidé d’examiner les anciennes galeries à l’aide de matériel plus perfectionné : peut-être que ce qui avait échappé aux anciens outils il y avait des années apparaîtrait aujourd’hui.

Au bout d’une semaine pourtant, rien n’avait été trouvé. L’ambiance générale au campement était assez bonne, mais quelques tensions avaient fait jour, notamment dans l’attitude parfois machiste des trois hommes vis-à-vis d’Eugène : ils lui avaient ainsi demandé de faire leur vaisselle, ce qu’elle avait refusé catégoriquement, lâchant un très laconique et néanmoins explicite « chacun sa merde ». Ses indéniables compétences, son aspect bourru et son vocabulaire cru avaient néanmoins contribué à son intégration au groupe.

Ce matin-là, Eugène se réveilla avant les autres. Elle se prépara et se rendit dans les galeries. Il y avait longtemps qu’elle avait senti, perçu quelque chose. Elle ne savait quoi, mais elle était sure que l’énergie tant convoitée se situait sur la droite de la galerie B. Il y avait par là une chaleur étrange et une très forte lumière, mais également autre chose d’étrange et d’attirant. Elle voulait y aller, mais le petit chariot de pré-exploration ne pouvait sortir des rails. Il fallait donc prendre la grosse machine. « C’est par là, je le sais, je le sens ! » s’exclama-t-elle. Les trois hommes, entre temps, l’avaient rejointe et deux d’entre eux prirent place dans la machine. Elle grimpa aussi, mais là force fut de constater que la machine était bloquée. Eugène descendit voir ce qui se passait : c’était simplement le frein externe de la machine qui n’avait pas été enlevé. Toutefois, lorsqu’elle voulut remonter dans cabine de la machine, les trois hommes occupaient les trois places. Elle protesta vigoureusement, mais ils fermèrent la porte et partirent explorer l’endroit qu’elle avait découvert. Un ordre transmis par Marylin au même moment lui commandait de remonter. Elle étouffait, pleine de rage et amère, invectivait violemment ces trois machos, fustigeait l’injustice dont elle était victime. Malgré tout, on la remonta à la surface…

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