Aux enseignes vendant des produits alimentaires.

J’ai récemment vu un reportage qui m’a révoltée : des denrées pourtant encore consommables sont purement et simplement jetées par certaines enseignes, avec interdiction faite non seulement aux employés de ces enseignes de les récupérer, mais aussi aux gens avec peu ou pas de ressources de les prendre, puisque ces produits alimentaires, je le répète ENCORE CONSOMMABLES ! sont jetés dans des bennes fermées !

Ce comportement, qui heureusement ne concerne pas toutes les enseignes, est inadmissible à plusieurs points de vue : tout d’abord, du point de vue humain : pourquoi ne pas donner aux associations ou directement aux personnes dans le besoin ? Ou alors pourquoi ne pas mettre ces produits à disposition (non dans des bennes fermées, mais dans des casiers, par exemple, disposés à la fermeture du magasin) ? Ces denrées de toute façon n’ont pas été vendues et ne le seront pas puisqu’elles sont jetées, alors qu’on ne vienne pas objecter un prétendu manque à gagner dû au don ou à la récupération. Ensuite, d’un point de vue écologico-économique (oui, les deux sont conciliables, même si le néologisme qui en découle sonne un peu bizarrement), le jet à la poubelle d’aliments encore parfaitement mangeables représente plusieurs tonnes de déchets par an tout à fait évitables ; ces déchets coûtent cher à éliminer, que ce soit économiquement (la valorisation, l’enfouissement, le traitement, la destruction des déchets ne se font pas gratuitement), ou écologiquement (cela pollue !).

Des enseignes plus respectueuses des humains et de l’environnement ont mis en place des stratégies ou des systèmes de recyclage et/ou de dons des aliments encore mangeables, ne représentant pas de risque pour la santé, bien sûr, mais qui ne sont plus « présentables » ou « proposables » à la vente : c’est donc que c’est possible. Je propose par ailleurs de créer une loi exhortant toutes les enseignes à faire de même ; celles qui, au mépris des gens et de la planète, persisteraient à jeter sans discernement seraient très lourdement amendées. Voilà.